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Crues et inondations

Inondations


contexte réglementaire et institutionnel :

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L’histoire des vallées alluviales est marquée par les inondations. C’est le cas de celles de l’Oise et de ses affluents.

La crue historique de 1910 a marqué les esprits. Mais, déjà, des crues exceptionnelles avaient déjà eu lieu :

https://www.oise-aisne.net/collectivit%C3%A9/notre-histoire/

On sait que ces crues se reproduiront, mais on ne sait pas quand. Des alertes plus récentes  ont eu lieu : décembre 1993, février 1995, mars 2001, janvier 2002

 L’établissement territorial public du bassin de l’Oise, l’Entente Oise-Aisne, a réalisé une modélisation des crues historiques :

https://www.oise-aisne.net/2018/01/21/la-cartographie-des-crues-historiques-en-ligne/

En 2011, on a constaté un fort élévation du niveau de l'Oise sans toutefois constater d'inondation.

 En 2015, IASEF a sollicité la commune de L'Isle Adam pour la pose de repère de crues de façon a suivre au jour le jour les montées éventuelles des eaux, conformément aux directives préfectorales. Elle regrette que cette dernière n'apporte pas une réponse positive à sa demande.

 Nature des crues :

Les inondations peuvent avoir plusieurs origines, (hors submersion marine hors sujet ici)  :

  • Le débordement de rivière.

Il s’agit de la crue classique. Elle concerne les vallées de l’Oise (22 communes riveraines et de la Seine (8 commuNiveaux des crues Valmondoisnes), mais aussi des sous-bassins comme celui du  Croult et du Petit Rosne géré par le SIARE (Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Région d’Enghien).

  • La montée du niveau de la nappe

Elle provoque plutôt des inondations de sous-sols de maisons

http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-51225-FR.pdf

  • Le ruissellement ou la coulée de boues suite à une perturbation orageuse sur un bassin localisé.

Ce peut être le cas à Valmondois dans la vallée du Sausseron.

L’impact des phénomènes naturels sont aujourd’hui beaucoup plus accentués en raison de l’imperméabilisation des sols, du déboisement et du remembrement des terres agricoles et des aménagements urbains des zones naturelles d’expansion des crues qui étaient, de plus, des zones humides de grand intérêt écologique.

Les ouvrages d’écrêtement de crues ne pourront que limiter les dégâts. Le bassin de l’Oise est en particulier dépourvu d’ouvrages conséquents contrairement aux grands barrages réservoirs du bassin Seine amont. Les conséquences humaines et économiques seront considérables.

L'entente Oise-Aisne :

Les collectivités peuvent déléguer leurs compétences à un syndicat mixte. C’est le cas de l’entente Oise-Aine, établissement territorial public de bassin

https://www.oise-aisne.net/

Cet ETPR exerce les compétences de gestion des milieux aquatiques et de prévention des risques dits naturels d’inondations.

A cette fin, il planifie entre autres les ouvrages d’écrêtement des crues et en gère aménagement et exploitation.

Les mesures réglementaires et financières préventives :

  • les PPRI plan de prévention des risques d’inondations

Les PPRI sont prescrits par la préfecture aux communes concernées. Ils sont basés sur les PEHC (plus hautes eaux connues). Aujourd’hui les PLU (plans locaux d’urbanisation) doivent être conformes aux PPRN (risques naturels) en général. Les zones y apparaissent colorées en fonction de l’exposition au risque :

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  •  La zone noire, exposée à un très fort risque d’inondation et où toute nouvelle construction est strictement interdite
  •  La zone rouge, exposée à un risque d’inondation fort et en principe inconstructible.
  •  La zone bleue, exposée à un risque d’inondation faible qui permet d’accueillir, sous réserve du respect de mesures de prévention, des constructions nouvelles.
  •  Les zones verte / jaune / orange / violette / etc. correspondant chacune à un risque précis d’inondation précisé dans le PPRI.
  •  La zone blanche, où le risque d’inondation est nul ou très peu important.

Ces données sont accessibles sur  https://www.georisques.gouv.fr/dossiers/inondations

  • les PAPI (programme d’actions de prévention des inondations)

Lancés en 2002, les PAPI visent à promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation. Outil de contractualisation entre l’État et les collectivités, ils permettent la mise en œuvre d’une politique globale des inondations, pensée à l’échelle du bassin de risque. Il est animé par l’Entente Oise-Aisne et peut être décliné en sous-bassins.

https://www.oise-aisne.net/2019/05/23/le-papi-vall%C3%A9e-de-l-oise-est-labellis%C3%A9/

  • les PCS plan communal de sauvegarde

Certaines communes, telles Cergy, ont opté pour un PPS permettant de planifier les actions locales de gestion du risque

  • GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations)

Les intercommunalités ont récupéré au 01/01/2018 la compétence GEMAPI dont la mission est d’entretenir et d’aménager les cours d’eau dans le but de limiter les conséquences des crues et qu’elles peuvent déléguer à des syndicats inter-urbains. A cette fin, les intercommunalités peuvent lever une taxe dite affectée (ne pouvant être utilisée qu’à cet usage.

On peut regretter que cette taxe soit levée souvent a minima. En 2018, le CCVO3E a appelé une taxe de 5,91€ / habitant alimentant un budget de 277 000 € alors que la loi autorise 40€.

Une association spécialisée : UNALCI

L’Union Nationale des Associations de Lutte contre les Inondations s’est spécialisée sur la prévention des pollutions accidentelles et la défense des sinistrés. Elle a développé en particulier un site internet :

https://www.unalci-france-inondations.org/

Conclusion :

La politique française en matière de risques naturels ne consiste malheureusement pas à préserver les zones naturelles d’expansion de crues, souvent des milieux humides dignes de préservation, mais plutôt à accepter et gérer le risque.

L’histoire devrait pourtant nous amener à la plus grande prudence en matière d’aménagements et d’urbanisation des vallées alluviales. La sagesse devrait inciter nos décideurs à préserver les zones d’expansion plutôt que de continuer à les remblayer, les imperméabiliser et les urbaniser.