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Le port de l'Isle-Adam

Les compensations


La création de la Marina de l’Isle Adam sur une ancienne gravière, où la nature avait repris ses droits au fil du temps, a entrainé la destruction d'une multitude de biotopes : prairie et bois humides, prairie naturelle, verger, mare, roselière, étang, etc. Cette diversité de milieux ne se retrouvait pas ailleurs sur l’Isle-Adam. Des compensations ont justement été imposées au promoteur.

A la connaissance du projet en automne 2010, IASEF a choisi la concertation plutôt que l’opposition. Dès le printemps 2011, nous avons rencontré à plusieurs reprises les élus et la société Eiffage Aménagement. Nous avons communiqué nos données naturalistes du site. En septembre 2011 appuyé par Julien Foussard responsable LPO-IDF nous avons fait des propositions de compensations sur le site de la Rosière.

En janvier 2012, la société Eiffage nous a présenté l’étude d’impact en cours. Puis en mai 2014, l’étude d’impact définitive et les compensations à mettre en place : ilots de sénescence, étangs, zones et praires humides, roselières, etc. Celles-ci reprenaient en grande partie nos propositions.

En septembre 2014, arrêté n° 2014-DRIEE-142, portant dérogation pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites... Demandant la mise en œuvre totale des mesures compensatoires à la fin du premier semestre 2015.

En octobre 2016, nouvel arrêté préfectoral n°2016/13543 autorisant Eiffage à construire le port.

En janvier 2017, Eiffage commence les travaux sur l’ancienne gravière en détruisant les habitats et en creusant le bassin, sans avoir au préalable réalisé les compensations.

En avril 2017, Eiffage crée une des roselières de compensation sur l’ile aux oiseaux des étangs de la petite plaine. L’idée est bonne mais la solution technique retenue pour cette réalisation n’a pas permis à celle-ci de résister à la sécheresse de l’été 2018.

 

Première plantation de la roselière à la petite plaine

Première plantation de la roselière à la petite plaine

En juillet 2017, la DRIEE fait un contrôle sur le chantier du port et constate la non-réalisation des compensations. S’en suit une mise en demeure « de se conformer à ses obligations » par l’arrêté préfectoral n°14391 du 14 novembre 2017. Cet arrêté demande la mise en œuvre des compensations avant 31 mars 2018

En janvier 2018, les travaux de compensations débutent sur la Rosière. Eiffage a confié l’étude des aménagements et le suivi à la société Biotope. Un étang et des noues pour les prairies humides sont creusés. S’en suit en juin des plantations de plantes aquatiques, d’arbustes et un cortège de graminées est semé. La sécheresse estivale de 2018, ne permet pas aux végétaux de reprendre et les graminées commencent seulement à pousser en septembre.

La roselière de l'étang de la Rosière

La roselière de l'étang de la Rosière

En automne 2018, à la suite du contrôle de la DRIEE de juillet 2017, un arrêté de prescriptions complémentaires impose à Eiffage Aménagement de réaliser 2ha d’ilot de sénescence et 1.82 ha de zone humide supplémentaires.

En novembre 2018, 450 jeunes arbustes sont plantés en remplacement de ceux de juin 2018 en majorité sur le pourtour de l’étang.

En décembre 2018, deux semaines après les plantations, une autre société vient broyer les végétaux dans la prairie des ovins et autour de l’étang sur des zones plantées deux semaines plutôt.

Dans le premier arrêté préfectoral du 11 octobre 2016, figurait la restauration d’une zone humide. Celle-ci est réalisée en janvier 2019 dans un ilot de sénescence au sol sablonneux et perméable. Un fossé est curé et quatre dépressions sont creusées sans évacuation des déblais. Ces dépressions surélevées dans ce substrat sableux ne rempliront pas leur rôle de zone humides.

  • Fossé restauré

    Fossé restauré

  • Dépression créée dans un sol sableux

    Dépression créée dans un sol sableux

  • Autre dépression "surélevée"

    Autre dépression "surélevée"

  • Déblais

    Déblais

    En avril 2019, la première roselière réalisée sur les étangs de la petite plaine est replantée avec une autre solution technique. Les rhizomes sont plantés dans un substrat composé d’argile et de compost. Malheureusement le niveau très bas des étangs dû au pompage pour rabattre la nappe phréatique afin de réaliser les fondations des bâtiments du port, risque de compromettre la pousse de la roselière. 

    Deuxième essai de plantation de la roselière à la petite plaine en 2019

    Deuxième essai de plantation de la roselière à la petite plaine en 2019

    A ce jour la majorité des compensations de zones humides mise en place par Eiffage et prévue dans l’arrêté préfectoral de septembre 2014 ne sont pas opérationnelles.