La forêt

La forêt en France couvre 16,9M ha (31% du territoire) avec une progression de 0,7% par an. 67% sont des feuillus, mais 83% des peuplements ont 2 essences ou moins, 21% sont des conifères et 12% des forêts mixtes. 75% des surfaces forestières sont privées et morcelées, 9% domaniales et 16% sont publiques (autres que domaniales). L’ONF assure la gestion de 25% de la surface forestière française. (Source : www.IGN.fr).Elle couvre 20% du Val d’Oise et est constituée par les massifs des trois forêts que sont L’Isle-Adam; Montmorency, Carnelle et les autres bois.

Les forêts sont des écosystèmes complexes dépendants du climat, de la géologie et de la sylviculture apportant des services écosystémiques. En Ile-de-France, la forêt à trois fonctions : la production de bois, la préservation de la biodiversité et les loisirs.

Un grand nombre d’essences, des arbres d’âge et de taille différents, un sol biologiquement actif, un volume important de rémanents avec sa cohorte d’insectes et une faune diversifiée garantissent la pérennité de cet écosystème ( lien bulletin 31 sylviculture).

Le passé historique (guerre de 39-45, exploitation), la sylviculture dite régulière, la pression urbaine auxquels s’ajoute un changement climatique la fragilisent ( bulletin 37) rendant la forêt sensible aux attaques fongiques,  et celles des insectes. Citons  l’encre du châtaignier, la chalarose du frêne, les scolytes ( bulletin 37) et hannetons (  bulletin 37) mais aussi les invasifs qui perturbent la faune ( perruche à collier lien) et la flore ( Buddleia, laurier palme)  (  bulletin 37),

Afin de protéger la forêt et sous la pression des citoyens; l’ONF a opté pour une sylviculture irrégulière en forêt périurbaine ( Bull 31). Des biocorridors favorisant le passage de la grande et petite faune ont été créés pour relier les deux parties de la forêt de L’Isle- Adam d’une part et l’autoroute A16  au Bois Carreau d’autre part  rétablissant des connections  rompues par le développement des infrastructures (  Bull 28). Des inventaires auxquels participent la LPO, l’ONF .. permettent le suivi des populations les plus sensibles aux changements (chauves-souris) ( voir faune), oiseaux comme les pics (voir faune).

AUTRES MILIEUX : lisières, prairies, haies, mares

D’autres milieux riches en biodiversité sont aussi pris en compte et font l’objet de protection :

• les milieux humides , lieux de la reproduction d’insectes, d’amphibiens (lien faune). Citons le marais de Stors labellisé Réserve Naturelle Régionale gérée par l’AEV (Agence des Espaces Verts) (https://www.arb-idf.fr/article/la-reserve-naturelle-regionale-du-marais-de-stors), les mares et leur restauration par l’ONF ( bulletin 37), le suivi et la protection des amphibiens lors de traversées de routes .
• Les lisières souvent plus riches que le sous-bois lui-même et les prairies qui sont des puits de lumière nécessaires dans les forêts et lieux de reproduction des pollinisateurs.
• Les haies massacrées au titre du remembrement et de la productivité agricole sont pourtant les lieux de vie des prédateurs des cultures, des insectes pollinisateurs. Une utilité en agriculture reconnue et promue par les PNR (Parc Naturel Régional) mais peu encore pris en compte par le monde agricole. Les haies sont devenues des biocorridors entre prairies et forêts.